Le 1er mai, nous exigeons de mieux vivre !

RDV 10H30 PLACE DE LA RESISTANCE 18100 VIERZON

Contre la rapacité patronale et la violence gouvernementale

L’inflation a été amplifiée par la spéculation sur les produits énergétiques et les denrées alimentaires : la plupart des entreprises en ont profité pour augmenter leurs prix sans augmenter les salaires. Résultat, le niveau de vie se dégrade et il est de plus en plus difficile de boucler les fins de mois.

Le Gouvernement répond à cette situation en permettant aux employeurs d’accroître l’exploitation des salariés : 

  • nouvelle réduction des droits à l’assurance chômage, 
  • projet de baisse des droits collectifs à l’automne, 
  • coupes budgétaires massives dans les services publics, 
  • passage en force sur les accords de libre-échange, etc.

L’environnement est lui aussi sacrifié puisque les normes de protection de la santé et de la nature sont attaquées comme les normes sociales.

Cette politique n’est pas un échec, c’est un choix. 

Pendant que la majorité de la population voit sa situation se dégrader, les plus puissants en profitent comme jamais.

Les entreprises du CAC40 ont versé 97,1 milliards d’euros à leurs actionnaires cette année ! C’est l’équivalent de plus d’un mois de salaire pour les 27 millions de salariés français ! En 20 ans, les dividendes ont été multipliés par 4,5 ! 
C’est là que l’on retrouve la dégradation de nos conditions de vie, de notre système de santé, de l’école publique, du financement de nos retraites… Il faut que ça s’arrête !

Pour l’augmentation des salaires

Tous les salaires doivent augmenter autant que le SMIC et les prix. 
La CGT revendique une hausse immédiate : 

  • du SMIC à 2000 € brut
  • des minima sociaux, 
  • du point d’indice de la fonction publique, 
  • des retraites 
  • d’obliger les directions d’entreprises à augmenter l’ensemble des salaires, surtout là où les entreprises se font des marges et rémunèrent les actionnaires.

Il faut aussi des mesures concrètes pour améliorer nos conditions de vie, comme le renforcement du service public de l’énergie pour faire baisser immédiatement la facture d’électricité de 20%.

Mais sans pression collective, ni le Gouvernement ni le patronat ne nous feront de « cadeaux ». La CGT appelle toutes et tous à descendre dans la rue le 1er mai à l’occasion de cette journée internationale des travailleuses et des travailleurs.

On s’organise dans les entreprises 

Un récent rapport des services statistiques du Ministère du Travail confirme que les salaires sont plus élevés dans les entreprises où il y a des grèves. Or il est plus difficile de faire des propositions ou se mobiliser lorsqu’il n’y a pas de syndicat dans l’entreprise.

Donc pour améliorer notre situation, nous avons une partie de la solution : organisons-nous avec la CGT !

Le patronat et ses relais politiques l’ont bien compris : ils veulent réduire la syndicalisation pour pouvoir exploiter plus facilement les salariés.

Dans de nombreuses communes, ils tentent de déloger les syndicats des Bourses du Travail pour que les salariés qui veulent s’organiser ne trouvent plus ces structures de proximité pour les aider.

Le 1er mai, journée historique de défense des droits sociaux et des droits syndicaux, exigeons le respect de notre droit à nous syndiquer, à être représentés dans l’entreprise, à faire grève, à manifester librement. Défendons nos unions locales et nos Bourses du Travail ! 

Pour la Paix !

Le monde est de moins en moins sûr et la guerre se rapproche. Palestine, Ukraine… les conflits militaires se multiplient et engendrent des centaines de milliers de morts civils et militaires. Les grandes puissances se réarment massivement (hausse des budgets militaires de 58 % en 2 ans pour les pays de l’Union Européenne).

En manifestant le 1er mai, comme le font les travailleuses et les travailleurs du monde entier, nous exigeons une paix juste et durable partout où la guerre fait rage.

Alors que la Cour Internationale de Justice dénonce un risque de génocide, nous nous mobilisons pour affirmer que l’occupation israélienne et les massacres dans les territoires palestiniens doivent cesser

Affamer des populations, tuer des civils, raser des villes, abattre des journalistes, tuer des humanitaires, bombarder des hôpitaux, ce n’est en aucun cas de la lutte contre le terrorisme, ou de la défense. Ce sont des crimes ignobles que nous devons dénoncer au nom de notre humanité, comme nous avons dénoncé les attaques du Hamas contre les civils israéliens le 7 octobre 2023

Assez de sang ! Assez de larmes !

Le 1er mai : salaire, justice, syndicat et Paix !

Ne nous laissons plus faire, manifestons pour mettre la pression et gagner des avancées !

tract 1er mai à télécharger

8 mars 2024 #UnJourSansNous

Le 8 mars est la journée internationale de lutte pour les droits des femmes, une journée de grève féministe de toutes et tous pour revendiquer et gagner l’égalité réelle au travail et dans la vie. 

C’est aussi une journée de solidarité avec les femmes du monde entier et de lutte contre les idées d’extrême droite sexistes et patriarcales. 

L’ensemble des organisations syndicales lancent un appel mardi 13 février pour exiger l’égalité femmes-hommes.

Malgré la grande cause nationale du quinquennat pour l’égalité femmes-hommes, nos organisations constatent l’absence d’avancées concrètes que ce soit en matière de rémunération, d’articulation des temps de vie ou de violences sexistes et sexuelles dans le monde du travail. De fait, les conditions de vie et de travail des femmes restent trop souvent l’impensé des politiques publiques et des stratégies RH des employeurs.

RENDEZ VOUS 10H30 PLACE JACQUE BREL

Convention collective dans la métallurgie : « Des classifications au rabais », dénonce la CGT

Parmi les débats qui étaient au cœur du dernier congrès statutaire de la CGT du Cher, qui s’est tenu fin novembre à Saint-Germain-du-Puy, en présence de deux cents délégués, la mise en place de la nouvelle convention collective de la métallurgie au niveau national, qui doit fondre les 76 conventions collectives locales en une seule.

La CGT n’avait pas paraphé ce document début 2022, après quatre années de négociation, contrairement à la CFDT, la CFE-CGC et FO. Cette nouvelle convention collective doit pleinement s’appliquer au 1er janvier 2024. L’Union des industries et métiers de la métallurgie (UIMM) y voit l’opportunité de « créer le modèle social de l’industrie de demain pour répondre aux nouvelles attentes des entreprises et des salariés ».

« Notre crainte, c’est voir raboter les conventions collectives dans d’autres secteurs. »

Pour la CGT, « cette nouvelle convention rabote les droits par rapport à la convention départementale, dénonce Sébastien Martineau, secrétaire départemental de la CGT. Il y a beaucoup de négociations autour des nouvelles grilles de classification. »

Les entreprises du secteur sont nombreuses à être concernées dans le Cher. Mais c’est chez Paulstra (groupe Huntchinson), à Vierzon, que les tensions se cristallisent. La CGT bataille depuis plusieurs semaines contre les nouveaux critères de qualification. « Des classifications au rabais. C’est la machine ou le process qui va donner la classification en lieu et place du salarié, résume Sébastien Martineau. Notre crainte, c’est voir raboter les conventions collectives dans d’autres secteurs. »

« Il ne faut pas lâcher le morceau » : à Vierzon, le mouvement social se durcit chez Paulstra

En opposition à la nouvelle convention collective de la métallurgie qui entrera en vigueur le 1er janvier 2024, les opérateurs de Paulstra sont en grève depuis plusieurs semaines.

« Le conflit s’endurcit, il ne faut pas lâcher le morceau ! » Face à la petite centaine de grévistes réunie ce mercredi 6 décembre devant les grilles de l’usine Paulstra, David Bouquet, élu titulaire CGT et secrétaire du Comité social et économique (CSE) au sein de l’entreprise Paulstra, harangue la foule. « Je sais qu’une grève ça pique et que c’est bientôt Noël, mais tant qu’on n’a pas de retour, il faut montrer notre mécontentement. »

Vent debout contre la nouvelle convention collective de la métallurgie, la CGT, seul syndicat, majoritaire, à ne pas l’avoir signée en 2022 sur le plan national, durcit le ton à quelques semaines de son entrée en vigueur.

Cela fait depuis novembre déjà qu’un conflit larvé oppose le syndicat et la direction de ce sous-traitant automobile, fabricant de pièces en caoutchouc antivibratoire, intégré au groupe Hutchinson lui-même détenu majoritairement par Total. En cause, principalement, la grille de qualification qu’introduit la mise en place de cette nouvelle convention collective, que le syndicat considère comme un recul social. « Avant, nous avions un système de coefficient basé sur l’individu, désormais la cotation ne reconnaît que l’emploi et plus la personne », avance David Bouquet.

Pour eux, nous, les opérateurs, nous ne sommes que des presse-bouton

Concrètement, ce sont maintenant six critères qui sont retenus pour catégoriser un poste : complexité, autonomie, connaissance, contribution, communication et encadrement. C’est sur la notation de ces critères que les salariés s’estiment lésés. « On considère que l’on nous rabaisse par rapport à notre emploi », poursuit le syndicaliste.

C’est notamment sur le critère communication que les grévistes, presque tous opérateurs de production, dénonce un défaut d’objectivité. « Ils jouent énormément sur les mots. Pour eux, nous, les opérateurs, nous ne sommes que des presse-bouton ». Des agents administratifs auraient quitté le mouvement social, selon le syndicaliste : « Mardi dernier, juste avant un piquet de grève que nous organisions dans le hall, certains agents ont obtenu une cotation plus importante, affirme David Bouquet. C’est plus facile pour la direction car ils ne sont pas nombreux dans les bureaux, alors qu’à la production, c’est la note de 90 personnes qu’il faudrait changer. »

Toute la métallurgie concernée

Sur les 170 salariés du site, ils étaient 90 en grève ce mercredi à se relayer pour filtrer les camions qui rentraient au compte-goûtes. « Nous restons dans le dialogue social, estime pour sa part Daniel Angibault, de l’Union locale CGT Vierzon, venu en soutien. Tout le secteur de la métallurgie est concerné. »

Également venu en signe de solidarité, Arnaud Salle, délégué syndical CGT de Jtekt à Vierzon, affirme que les problématiques sont les mêmes au sein de son entreprise. Même son de cloche chez France Fermeture (Massay et Saint-Hilaire-de-Court) dont quelques représentants syndicaux étaient aussi présents : « Pour l’instant, c’est calme mais avec les négociations annuelles obligatoires, cela risque de bouger en janvier », confie l’un d’entre eux.

Jointe par téléphone, la direction de Paulstra n’a pas souhaité communiquer en raison de l’absence du directeur. De son côté, la CGT affirme vouloir stopper la production « deux à trois heures par jour » jusqu’au 12 décembre.

Thomas Ancona-Léger

Le mouvement social se poursuit chez Paulstra Vierzon

Les négociations sont toujours au point mort chez Paulstra, à Vierzon, entre la direction et le syndicat CGT. Un mouvement de grève dure depuis plusieurs semaines, en lien avec la nouvelle convention collective de la métallurgie.

En cause, la mise en place de la nouvelle convention collective de la métallurgie et ses nouveaux critères de qualification qui cristallisent les tensions au sein de l’entreprise.

Ce mardi 12 décembre, aux alentours de 10 h 30, ils étaient une trentaine de personnes à s’être rassemblé devant les grilles du sous-traitant automobile, dont beaucoup de soutiens venus d’un peu partout dans le Cher. Des délégations de Bourges, de Saint-Florent-sur-Cher, mais également de Vignoux-sur-Barangeon, avec la présence de délégués syndicaux de l’usine Lisi Aerospace.

« Cette convention, c’est du légal qui s’impose à nous, on n’a pas le choix, assure Jonathan Goszka, le directeur du site. Je comprends que ce soit nouveau et que ça brouille les repères, il faut continuer à communiquer. »

Une communication pour l’instant dans l’impasse, à l’image de la rangée de palettes qui bloquait l’entrée du site aux camions, ce mardi matin. « On veut simplement que cette nouvelle cotation reflète la réalité de notre travail », confiait le délégué syndical David Bouquet qui constatait que, depuis leur dernière action le jeudi 7 décembre dernier, « rien n’a vraiment évolué ».

Thomas Ancona-Léger

RENDEZ VOUS DEMAIN 20/12/23 A PARTIR DE 10H30 DEVANT L’USINE 62 RUE HENRI BARBUSSE

L’Ehpad de La Noue, à Vierzon, garde son statut, mais devra faire des choix d’investissements

La directrice générale de l’Agence régionale de santé confirme que l’Ehpad de La Noue garde son statut. Pour l’instant… Mais elle invite l’hôpital qui le gère à faire des choix d’investissements.

« J’aime bien les gens engagés, ici, il y en a. » Clara De Bort, directrice générale de l’Agence régionale de santé (ARS), venue rencontrer différents services de l’hôpital de Vierzon ce mardi, a été servie.

Un comité d’accueil, composé de l’intersyndicale (CGT, FO, CFDT et Sud santé), d’élus locaux et d’habitants, l’attendait dans la cour de l’établissement à l’issue de sa visite. La plupart d’entre eux portaient des chiffons rouges, en référence à sa déclaration médiatique du 16 novembre dernier (*).

Elle a pris le micro : « On va pouvoir faire de très belles choses ensemble pour le développement de cet hôpital qui le mérite vraiment. » Dans le public, on entend Nicolas Sansu, député du Cher (PCF-Nupes), crier : « De l’hôpital… ET de l’Ehpad de La Noue ! » Réponse au taquet de Clara De Bort : « … et de l’Ehpad, puisqu’il fait partie de l’hôpital, je ne le citais même pas ! »

Clara De Bort n’avait, semble-t-il, pas l’intention d’aborder ce jour-là le sujet en tension du statut de l’Ehpad de La Noue. Mais c’était sans compter sur cette interpellation de Nicolas Sansu, qui avait déjà dénoncé, à la mi-novembre, lors d’une manifestation pour l’hôpital, « un rétropédalage de l’ARS sur le financement de la reconstruction de l’Ehpad (en mauvais état, NDLR) ».

Depuis cette date, le Département et la Ville de Vierzon, qui ne veulent pas avoir à supporter financièrement la gestion de l’Ehpad, ont de vives discussions avec l’ARS pour trouver une solution autre que celle de l’autonomisation de la structure, afin de financer ses travaux à venir. Le ministère s’était même saisi du dossier fin novembre. L’intersyndicale, elle, craignait notamment, avec un éventuel changement de statut, « une déclassification de l’hôpital liée au nombre de lits » ou encore « la perte du lien existant aujourd’hui avec les équipes médicales de l’hôpital ».

« Aucune décision n’est prise »

En proposant récemment, par écrit, aux différents partenaires « un établissement autonome public », Clara De Bort n’avait pas imaginé de telles réactions. Elle assure aujourd’hui, à l’écart de la manifestation, qu’elle « voulait juste donner une réponse technique à une question technique ». En ce sens, elle a rappelé, le matin même, à la maire de Vierzon et au député, que « l’hôpital ne peut pas “faire faire” un Ehpad par un bailleur social, sans autonomisation juridique. La seule possibilité est de scinder les deux budgets. »

Nicolas Sansu ne tire pas les mêmes conclusions de la rencontre. Le midi, il s’est empressé d’envoyer un courrier officiel à Clara De Bort, mis en copie aux médias, afin de se « réjouir » de sa décision d’« abandonner l’autonomisation de l’établissement ». Interrogée à ce sujet, Clara De Bord commente : « Aucune décision n’est prise. »

« C’est un hôpital au patrimoine fragile qui est très soutenu financièrement, il faudrait qu’il soit moins dépendant des aides de l’ARS. »

« J’entends que l’hôpital veut garder dans son giron l’ensemble de ses activités. »
Devant les manifestants, Clara De Bort a cependant mis en garde : « C’est vous qui allez décider des projets prioritaires pour que l’établissement puisse tenir par rapport aux investissements qu’il a à faire. C’est un hôpital au patrimoine fragile qui est très soutenu financièrement, il faudrait qu’il soit moins dépendant des aides de l’ARS. »

Après la prise de parole, elle précise : « Notre difficulté n’est pas réglée aujourd’hui. J’entends que l’hôpital veut garder dans son giron l’ensemble de ses activités. Mais il faut réfléchir à une solution de reconfiguration des locaux ou de réaménagement (pour la reconstruction de l’Ehpad, NDLR), qui serait moins coûteuse. Il faut se remettre autour de la table avec les partenaires, dont le conseil départemental. »

« Rester très vigilants »

Contactée hier soir, Bénédicte de Choulot (LR), vice-présidente du Département chargée des affaires sociales, regrette qu’il faille « repartir de zéro aujourd’hui sur le dossier de l’Ehpad. On nous avait dit en 2021 que l’ARS était prête à financer le projet. Et là, on nous parle d’un problème juridique qui date de 2016. Ce projet nous tient à cœur, il y a beaucoup d’émotion dans ce dossier. Et il faut aller vite. »
Corinne Ollivier, maire de Vierzon, « espère que l’ARS a vu que l’hôpital continue d’être mobilisé. » Milène Printanier, secrétaire adjointe syndicat Sud, demande à tous de « rester très vigilants pour l’Ehpad, mais aussi vis-à-vis du rapport ».

Ce rapport est passé au second plan de la journée de mobilisation. Il s’agit de celui de la mission de conseil pour l’hôpital, diligenté par l’ARS. Il doit être rendu avant la fin du mois. Les premières orientations avaient aussi suscité de vives inquiétudes de la part de l’intersyndicale, comme le passage à 12 heures de travail quotidien pour les agents (contre 7 h 30 aujourd’hui ).

(*) Clara De Bort déplorait, sur les ondes de Sweet FM, « un chiffon rouge agité par certains acteurs » sur la situation de l’hôpital, après une mobilisation pour l’établissement.

Christelle Marilleau
christelle.marilleau@centrefrance.com

C’est le moment de montrer notre désaccord » : une nouvelle action à l’hôpital de Vierzon ce mardi

Les premières orientations, annoncées par le chargé de mission de conseil, cristallisent à nouveau les tensions autour de l’hôpital. L’intersyndicale appelle à un rassemblement, ce mardi à 14 heures.

La nouvelle directrice de l’Agence régionale de santé (ARS) Centre-Val de Loire, Clara de Bort, sera, ce mardi, en visite à l’hôpital de Vierzon. L’intersyndicale de l’hôpital (CGT, FO, CFDT et Sud santé) va profiter de sa venue pour organiser un rassemblement à 14 heures, dans la cour de l’hôpital.

« Après toutes les annonces, c’est le moment opportun de montrer notre désaccord », rapporte Maryvonne Roux, adjointe au maire de Vierzon, déléguée à la santé et représentante syndicale FO à l’hôpital.

Elle fait ici référence à plusieurs dossiers évoqués ces dernières semaines. D’une part, celui qui consiste à définir le statut juridique de l’Ehpad de la Noue. Il occasionne des discussions tendues entre élus, intersyndicale de l’hôpital et ARS.

D’autre part, celui de la mission de conseil autour de l’hôpital, diligentée au printemps dernier par l’Agence régionale de santé et qui s’est achevée la semaine dernière. Le 30 novembre, le chargé de mission a d’abord rencontré les élus de la municipalité dans la matinée avant de se réunir avec l’intersyndicale de l’hôpital (CGT, FO, CFDT et Sud santé), l’après-midi, afin de partager ses premières orientations.

« Nos inquiétudes étaient bel et bien fondées, confie Maryvonne Roux. Les premières orientations, même si cela est dit plus subtilement, tendent vers un passage à 12 heures de travail quotidien pour les agents (contre 7?h?30 actuellement, NDLR) ce qui, pour nous, reste inéluctablement une réduction de la masse salariale. »

Jusqu’au 31 décembre

L’intersyndicale, toujours par l’intermédiaire de Maryvonne Roux, dénonce également ce qu’elle décrit comme « la préconisation de la réduction de la durée moyenne de séjour dans certains services de l’hôpital. Tout cela est dénué de sens. » Le chargé de mission de conseil a désormais jusqu’au 31 décembre pour remettre son rapport définitif à l’ARS. Contactée au sujet des premiers commentaires fournis par l’intersyndicale, sur les premières orientations, l’ARS n’a pas souhaité réagir pour l’instant.

Bastien Poupat
bastien.poupat@centrefrance.com

Face aux fortes chaleurs, imposons le rapport de force !

Les fortes températures attendues cette semaine sont difficiles à supporter notamment pour les travailleurs en extérieur. La CGT demande d’adapter le Code du travail à ces conditions extrêmes notamment dans le cadre du réchauffement climatique.

Des canicules plus nombreuses avec le réchauffement climatique

Avec le réchauffement climatique, les périodes de chaleur extrême devraient être de plus en plus nombreuses et de plus en plus longues, une situation renforcée par l’inaction climatique du gouvernement actuel.

En France, la loi n’établit pas de température au-delà de laquelle un·e travailleur·se ne peut occuper son poste.

Pourtant, les travailleur·ses devront de plus en plus faire face à ces conditions extrêmes !

Il est impératif de savoir se protéger et d’imposer un rapport de force pour faire face aux effets de ce réchauffement sur le travail.

C’est encore une fois au travailleur·ses de se mobiliser, avec la CGT et ses militant·es pour imposer une modification des conditions de travail, des dispositifs de protection ou toutes les avancées qui pourraient permettre de gérer ces conditions climatiques particulières.

Les fortes chaleurs doivent donc faire l’objet d’évolution de la législation, d’une adaptation de l’organisation et du rythme de travail pour la simple et bonne raison qu’elles peuvent avoir des conséquences dramatiques.

La CGT revendique :

  • L’évolution de la législation en cas de fortes chaleur afin d’inscrire des températures maximales dans le code du travail ;
  • Une obligation de négociation dans les entreprises et les branches pour compléter ces futurs dispositifs du code du travail ;
  • En urgence, l’ouverture de négociation entre les organisations syndicales et patronales sur ce sujet ;
  • Des moyens supplémentaires pour que l’inspection du travail puisse exercer son travail de contrôle.

La CGT rappelle également que, si nécessaire, tous les travailleurs et les travailleuses, y compris les plus précaires (CDD, intérim, saisonnier.ères salarié.es de la sous-traitance) peuvent faire valoir leur droit de retrait face à un danger grave et imminent lié aux fortes chaleurs et s’organiser collectivement avec la CGT et ses militant.es dans les entreprises et les territoires.

Exigeons ensemble de nouveaux droits ! 

Forte chaleur : que dit le code du travail ? (NVO Droits)

Le code du travail ne prévoit pas de niveau précis de température vous permettant de quitter l’entreprise en cas de températures extérieures élevées. En revanche, certaines dispositions du code du travail, concernant la sécurité des salariés et la ventilation des locaux de travail, peuvent s’appliquer aux situations de forte chaleur.

D’une manière générale, l’employeur doit prendre toutes les mesures nécessaires pour garantir la sécurité et protéger la santé des salariés. Cela implique qu’il évalue les risques professionnels, informe les salariés de ces risques et aménage les postes de travail en conséquence, y compris en fonction des changements de températures (art. L. 4121-1 du C. Trav.).

L’employeur doit veiller à ce que l’air soit renouvelé et ventilé de façon à éviter les élévations exagérées de température (art. R. 4222-1 du C. Trav.). Par ailleurs, quelle que soit la température, l’employeur a l’obligation de mettre de l’eau fraîche et potable à la disposition des salariés (art. R. 4225-2 du C. Trav.).

Dans le cas où les conditions de travail amènent les salariés à se désaltérer fréquemment, l’employeur doit prévoir une boisson non alcoolisée, en accès gratuit (art. R. 4225-3 du C. Trav.).

L’usage du droit de retrait

Par ailleurs, si un salarié a un motif raisonnable de penser qu’une situation présente un danger grave et imminent pour sa santé et celle des autres travailleurs, il peut utiliser ses droits d’alerte et de retrait (art. L. 4131-1 et suivants du C. Trav.). Une température excessive dans un local de travail, liée aux fortes températures extérieures et à l’absence de climatisation et de ventilation, peut éventuellement constituer une situation de danger, par exemple être source de malaises, notamment si le rythme de travail est intense. Cependant, en cas de litige, seul le juge pourra estimer la légitimité de l’exercice du droit de retrait.

la CGT une force à vos cotés